"Myans" |
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La
Légende
Comme cela arrive fréquement, la légende
est venue se greffer sur l'histoire. En voici le premier
récit, publié en 1619 par l'historien
Fodéré.
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«Peu
d'heures avant la catastrophe, les moines du Prieuré
d'Aspremont, au pied du Granier, avaient été
chassés de chez eux par le Sire Bonnivar, seigneur
de l'endroit, Ne sachant où aller, les pauvres
religieux prirent le chemin de Myans et se réfugèrent
dans la chapelle...«où ils arrosaient le
pavé de chaudes larmes et remplissaient l'air
de soupirs, recommandant leur fortune aux mérites
de la Vierge Glorieuse, et non sans effets, car le soir
du même jour, sur les 8 heures,... le temps serein,
calme et la lune bien claire, en un instant,... par
le ministère des diables furent causés
grêle,. tempêtes et tremblements de terre
si étranges que le sommet du rocher de la dite
montagne tomba en de prodigieux quartiers... et s'épancha...
jusqu'aux talons des pauvres religieux qui étaient
en dévotion devant l'image de la Vierge, où
le dit abîme s'arrêta tout court sans pouvoir
passer plus outre et sans faire de mal aux dits religieux
; lesquels entendaient les derniers démons qui
criaient aux premiers : «Passons outre, passons
outre ! » ; auxquels ceux-ci répondaient
: « nous ne pouvons, car la Brune, c'est-à-dire
la noire, nous empêche ! .» |
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source
: Document édité fait part les pères de
Notre Dame de Meyans
Photos
collection personelle
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visite
effectée le 22 mai 2004
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Blason |
Signification |
Myans
73800 |
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Nom
des habitants :
N°
Insée : 73183
Arrondissement
: Chambéry
Canton
: Montmélian
Superficie
:
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Histoire
Le
24 novembre 1248, se produit une effroyable catastrophe : l'éffondrement
du Mont Granier (Altitude 1 938 m.). Sous l'effet de l'érosion,
et sans doute à l'occasion d'un violent tremblement de
terre ressenti jusqu'en Angleterre, une masse considérable,
évaluée par les géologues à 500
millions de mètres cubes, se détacha du Mont Granier
et s'écroula, ensevelissant «la petite ville de
Saint André, 16 villages... et jusqu'au nombre de 5 000
personnes». Aujourd'hui encore, le sol tourmenté,
cahotique, qui sétend au Nord de ce qui reste du Granier,
témoigne du cataclysme : sur plusieurs Kilomètres
de longueur et de largeur, on ne voit que monticules, petits
étangs profonds, énormes quartiers de rocs au
milieu des champs et des vignes. La contrée porte d'ailleures
le nom évocateur d'«Abymes de Myans». La
date précise et des détails de ce tragique événement
nous sont connus par plusieurs témoins, mais surtout
par l'historien anglais Matthieu Pâris qui écrivait
à ce moment-là la «Grande Chronique d'Angleterre».
Beaucoup de Savoyards résidaient alors dans ce pays et
les relations étaient fréquantes avec la Cour
d'Angleterre où venait d'entrer une fille du Comte de
Savoie, et où, 4 ans plus tôt, le futur Bienheureux
Boniface de Savoie venait d'être nommé Archevêque
de Cantorbéry. L'écrivain anglais était
donc parfaitement enseigné. Seule au milieu du désastre,
La chapelle fut épargnée. Les énormes rochers
et la vague d'éboulis dévalant des hauteurs s'arrêtèrent
net devant la porte du Sanctuaire, alors qu'à droite
et à gauche des blocs poursuivirent leur route jusque
dans la plaine. Au sein de cette dévastation générale,
la préservation étonnante de la chapelle apparut
au peuple chrétien comme un vrai miracle de la vierge.
Dès lors, de divers côtés on commança
à venir à Myans supplier Notre-Dame, spécialement
dans les épreuves, les épidémies, les fléaux.
Le pèlerinage était né.
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Notre-Dame
de Myans est le grand Sanctuaire Marial de la Savoie. Il s'élève
au pied du Mont Granier, sur une colline, en marge de la vallée
de Chambéry à Montmélian. |
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Le Sanctuaire
de Myans
Il émerge
du vignoble, à proximité du terroire qui produit
le «vindes Abymes», son clocher est surmonté
d'une Vierge monumentale en bronze doré, éclairée
toute la nuit.
Le Campanile
abrite un carillon de 14 cloches.Sur la façade, étayée
par deux arcs-boutants, la rosace ancienne a été
réintégrée.
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