Bas-Warneton

WARNETON

Deux localités ont joué dans le passé un rôle déterminant: Comines et Warneton. Ploegsteert n'a été détaché de Warneton et érigé en commune qu'en 1850. Bas-Warneton et Houthem ont vécu dans l'orbite de Comines.

 
 

Comines est une vieille cité dont l'activité économique a toujours été importante. Particularité : le noyau primitif se trouvait, sans doute dès l'époque romaine, sur la rive droite de la Lys (aujourd'hui française). C'est là qu'au Moyen Age se trouvaient le beffroi, symbole des libertés communales, l'église et le château. Mais l'activité artisanale et industrielle déborda très vite sur la rive gauche (Belgique) : le seigneur y érigea ses moulins dès le XIIIè siècle, les brasseries y côtoyaient les tanneries. L'industrie textile a fait la gloire et la richesse de Comines: dès le XIVè siècle, ses toiles sont exportées partout en Europe, depuis l'Espagne et l'Italie jusqu'à la Scandinavie et la Russie, en passant par l'Allemagne. Et quand cette industrie décline, au XVIe-XVIIè siècles, le relais est pris par le ruban, produit surtout à partir de 1719. En 1914, Comines sera la capitale mondiale du ruban utilitaire. Aujourd'hui encore, l'industrie textile, malgré les crises, reste une activité non négligeable.

L'admninistration communale et la paroisse restent uniques: la Révolution française coupera les derniers liens administratifs entre les deux rives.

 
Warneton, au contraire, dont le passé prestigieux lui a valu le titre de ville, était au Moyen Age le centre d'une riche campagne. Les hasards des liens familiaux et des successions ont fait passer la seigneurie dans les mains des comtes de Flandre (fin XIIè siècle), ce qui en fit le siège d'une châtellenie, centre administratif de toute une région. Mais depuis la fin du XVIIIè siècle, une lente métamorphose s'est opérée: l'exploitation de la terre à brique a pris un essor considérable. Les entreprises artisanales ont fait place à de vastes usines mécanisées. Les trous de briqueteries, c'est-à-dire les fosses où l'on extrait l'argile à brique, empiètent de plus en plus sur les terres agricoles et ce n'est pas sans frémir que l'on songe à ce qui pourrait advenir du seul bois du canton si les pelles mécaniques s'en approchaient.