Monsieur, vous êtes de mes amis, je vais mouvrir à vous, ce sera demain le plus beau jour de ma vie.

La presse est si serrée autour de Fouquet qu'un lieutenant des mousquetaires gris qui essaye d'approcher de lui, ne parvient pas à percer la foule. Le surintendant monte dans sa chaise et disparait sans que l'officier s'en aperçoive. Or, cet officier se nomme M. Dartagnana reçu l'ordre du roi d'arrêter, ce matin là, M. le Surintedant. Le Coeur battant, d'Artagnan monte l'escalier pour aller en référer à son Mâitre . Quelle méchante affaire ! Déjà, la veille, en apprenant quelle était au juste la mission qui lui était confiée, le mousquetaire avait failli s'évanouir et n'avaitretrouvé ses aplombs qu'après avoir bu un verre de vin...

Et maintenant il avait laissé échaper son «prisonier» ! Dès que Louis XIV apprend l'échec de l'opération, il entre une vive colère. Assurément Mfouquet ne peut ^tre loin ! D'Artagnan n'a qu'à courir vers l'hôtel de Rougé où de meure le surintendant ! IL le trouvera en chemin ! Le mousquetaire descend en courant l'escalier, saute à cheval et, suivi d'une quinzaine d'hommes, rattrape, en effet, Fouquet devant la cathédrale. Sur un geste de lui, la chaise s'immobilise. Fouquet passe la tête par la portière. Que lui veut-on ? D'Artagnan balaie les pavés d'un large coup de son chapeau emplumé et montre l'ordre d'arrestation. Le surintendant devient pâle, puis très rouge et a bien du mal à reprendre ses aplonbs. Cela ne peut être qu'un malentendu ! Abasourdi, il murmure en quittant sa chaise : je suis dans l'esprit du roi mieux que personne du royaume !

Le prisonnier demande « que cela ne fit point d'éclat». D'Artagnan ne tient nullement à en faie. Il entraine Fouquet vers une maison voisine pour le fouiller c'était justement celle appartenant à l'oncle du mousquetaire, le syndic des états. Pour lui remettre le coeur en place, l'officier fait servir à Fouquet un bouillon que Colbert a eu l'étonnante pensée de commender la veille...Avec ce bouillon qui frissonnait depuis des heures, Colbert mettait ainssi un point final à la lutte violente qui l'opposait au surintendant.