"Nanterre"
 

En 1837, l’arrivée du chemin de fer est crée de nouveaux débouchés pour la commune. On y attire les Parisiens amateurs de pèlerinages, de rosières, de canotage, de fritures et de petits gâteaux. La guerre de 1870 interrompt les plaisirs champêtres. Le fort du Mont-Valérien retient les Prussiens. En 1871 pendant la Commune, ses canons tirent sur les colonnes des fédérés marchant sur Versailles. En 1874, malgré les protestations, la Maison départementale est construite au Petit-Nanterre. La commune a maintenu son caractère rural, la production agricole et l’élevage du porc sont essentiellement destinés au "ventre de Paris". Les quelques fabriques existantes sont liées à l’élevage : suiferie, fabrique de noir animal, de colle forte; ou à l’exploitation du sous-sol (briqueterie). En 1808, Chaptal installait une usine de produits chimiques à La Folie. En 1857, est créée par Paul Morin la première fabrique d’aluminium. Au début du XXe siècle s’amorce le développement de l’industrialisation avec l’installation d’une usine d’alcool de menthe, d’une papeterie, de fonderies et d’une fabrique de biscottes. Les carrières de pierre à bâtir, épuisées, sont louées à des champignonnistes.
Les vignes disparaissent... Les maraîchers vendent leurs terrains et les pavillons de banlieue engagent la conquête anarchique des quartiers périphériques.

Le chemin de fer, Nanterre, on le sait, en est pourvu et son urbanisation s'est articulée autour de lui. Il n'en est pas de même pour l'implantation industrielle qui entre 1900 et 1914 continue largement de bouder Nanterre. Si en novembre désormais important des ouvriers sont dans le même temps venus s'installer dans les quartiers du plateau, de la Folie et du Petit-Nanterre, c'est avant tout grace aux cité industrielles avoisinantes comme Coubevoie, Suresnes et Puteaux.

1900-1914 : Des hommes mais peu d'usines

Le recensement de 1911 dénombre pour la commune de Nanterre 21 225 habitants. Lorsque commencera la première Guerre mondiale, On en sera déjà à plus de 25 000. Cest dire qu'en moins de quinze ans la population a de nouveau quasiment doublé. Une telle expention ne peut être due au seul mouvement naturel des naissances. Elle ne peut s'expliquer que par l'installation contenue dans la commune de nouveaux habits. Nous sommes en effet dans une phase d'industrialisation intensive des banlieues parisiennes. Les ouvriers, mais aussi les contremaîtres et les ingénieurs cherchent à s'installer au plus près de leur lieu de travail. Au plus près et au plus commode, donc à proximité d'une ligne de chemin de fer.C'est à partir de cette implantation ouvrière à la périphérie du vieux centre que s'est constituée une réalité nantérienne diférenciée.

Le centre ville, même s'il n'est pas étanche à la pénétration ouvrière est le quartier le plus riche. Al'inverse le Petit-Nanterre et la Folie sont à caractère massivement prolétarien. Boudé par la grande industrie (à la même époque à Puteaux l'entreprise De Dion a déjà 1 800 salariés) Nanterre n'est cependant pas un désert industriel.

 

Nanterre inondé

Le 22 janvier , la Seine sort de son lit pour s'installer progressivement dans la plaine. l'inondation atteindra son niveau d'extention maximum le 31 janvier .

Le fleuve est monté de près de 5 mètres par rapport à son niveau normal. Une telle crue serait aujourd'hui de peu de conséquence parce que, depuis lors, les berges ont été surélevées. En 1910 la catastrophe ravage la région Parisienne.

A Nanterre la surface innondédépasse les 400 hectares. 160 immeubles sont touchés ainssi que plusieurs entreprises, dont la papetrie et une dizaine de fermes.

Le 25 Janvier, la Municipalité recense à sa charge 700 personnes sans abrit et lance un appel à la solidarité des Nanterriens. Ceux-ci répondent en nombre tant en versant aux collectes organisées et à la souscription ouverte, qu'en participant aux travaux de déblaiment.Quand les eaux se retirent, la ville se trouve confrontée à des dégâts considérables.Il faut désinfecter les maisons et les caves. Des routes son à repavr, des canalisations de gaz à refaire. Heureusement, si de nombreux annimaux domestiques ont péri, on ne déplore pas à Nanterre de pertes en vie humaines.